La Forme-cinéma, 200 pages
De l'incidence éditeur
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Le cinéma n'est pas au même titre présent dans tous les films. Ce qu'on appelle ici la forme-cinéma se manifeste davantage en certains qu'en d'autres. Quand elle a lieu, cette forme définit une sensibilité singulière dont on ne peut comprendre la nature qu'en accordant une attention et un traitement particuliers aux capacités intrinsèques des appareils d'enregistrement qui en offrent l’occasion. Si cette attention et ce traitement sont rares, si même ils ne guident pas nécessairement les opérations conduites dans ce qui est pourtant susceptible de relever d’un art des films, c'est parce qu'ils ne se portent pas au secours des logiques du sens. Leur affaire n'est pas de faire droit aux intentions signifiantes mais d'avérer les possibilités esthétiques de l'appareillage d'images propre à l'ère de la reproduction.
Du passage d'un moment de forme-cinéma dans le champ de nos perceptions, nous nous souvenons grandement. Ce passage n'est pourtant pas de part en part attendu : il ne répond pas à la demande la plus classiquement adressée aux images de jouer le jeu expressif et foncièrement discursif de la mimesis. En prenant finalement appui sur l’approche benjaminienne, ce livre montre en quoi pareille demande, quelle que soit sa fréquence et les motifs susceptibles de la justifier, distrait la conscience d’époque.
Table des matières
Introduction 7
Analyses 21
--Deux séquences d’appareil (Aldrich) 23
--La forme-cinéma (Antonioni) 41
--Conditions de la critique 59
--L’expérience du cinéma 71
--Film et cinéma 85
Lectures 97
--L’oubli de la technique (Deleuze) 99
--Geste et gestation (Agamben) 113
--Cinéma et langage (Rancière) 127
--Une question d’intensité (Nancy) 143
--Une haute idée de la distraction (Benjamin) 153
Critiques 165
--Le tact des Straub-Huillet 167
--Les variations Godard 175
Conclusion 189